Aria Johnson & Abigall Marshall

Après ce détour à la cuisine j'étais décidée à en savoir plus. Peut être que tout le monde s'en fou d'être cloitré entre quatre mur, mais pas moi. La liberté, c'est toujours en sa compagnie que j'ai vécue, et ici je n'ai plus l'impression de pouvoir y prendre part. Et puis il y avait cette grande curiosité qui y étais pour quelque chose, ou peut être le fait que je haie cet instinct en moi. Je le haie car il me domine, il me rend prisonnière de ma propre personne.

Je poussais alors la porte discrètement, des gens en tous genres se regroupaient autour de tables pour discuter de sujets varié en faisant le moins de bruit, se faisant rouspéter par ses âmes solitaires qui tentait de s'évader dans leurs coins, ou peut-être comme moi, de comprendre.  Pour ma part je suis du côté des âmes solitaires.

Je m'éloignai alors dans un endroit où il y avait peu de monde et commença à un inspecté les étagères pour trouver un livre intéressant. Je n'avais pas la moindre idée de ce que je cherchais, un titre intrigant, une vieille couverture jaunis par le temps, surement un de ces vieux bouquins qui en apprend beaucoup sur un lieu. T'est pas dans un film Aria...

Abigail avait besoin de calme. Après avoir prit sa douche, elle pensait regarder un film sur son ordi, mais elle n'avait pas réussi à le faire marcher. Encore une fois. Elle se décida donc de se tourner vers des valeurs sûres. Les livres. Eux au moins ne vous laissait jamais tomber. Il ne risquait pas de tomber en panne ou de s'éteindre sans prévenir à cause d'une coupure de courant.

Elle entra discrètement dans la bibliothèque. Ce n'était pas une grande lectrice mais elle aimait bien lire un petit bouquin de temps en temps. Elle aimait surtout l'odeur des livres. Ce mélange de vieux et de papier. Elle ne sait pas pourquoi elle chérissait cette odeur. Mais le fait était là ... Elle se dirigea vers le rayon de la littérature française du XIXe siècle. Elle aimait bien cette période et les mouvements qui s'y regroupait : Naturalisme, Romantisme et autre mouvement en "isme". Une personne était déjà dans le rayon. Abby l'observa rapidement. C'était une jeune femme, qui semblait avoir dans les 16 ans.

" Bonjour " dit Abigail par politesse.

Elle se pencha et regarda la reliure des livres, à la recherche d'un qui pourrait l’intéresser.

Je ne savais même pas si j'étais dans le bon rayons. Peut être qu'en cherchant dans les "M" je trouverait "Métamorphose" ? Ou devrais-je simplement aller voir la documentaliste ? Un bref coup d'oeil me suffit à voir qu'elle ne devait pas être fort agréable, je me résigna donc à chercher à la lettre "M".

"-Bonjour"

Je tournai la tête en direction de la voix, j'avais bien senti une présence mais rare sont les gens qui me disent "Bonjour". D'ailleurs je ne sais pas trop quoi faire dans ce genre de situation. Avant de réfléchir à une réponse j’analysai automatiquement la jeune fille se présentent devant moi, un peu plus âgée, de 2 ou 3 années surement. Elle paraissait simple, apparemment sans maquillage, du moins très peu, aussi peu qu'elle paraissait efféminée, mais pas au point d'en être négligée. Un peu comme moi au final, même si nos styles étaient différents, nous n'étions pas encombrées de babioles, ni badigeonnées de peinture sur la figure.

"Bonjour." Répondis-je. Après tout c'est la réponse la plus humaine. J'avais accompagné ce mot d'un léger sourire, du moins s'il paraissait chaleureux, visiblement il avait plus l'air d'un inconnu perdu au milieu de mon visage. Je les comprends, ils sont si peu présents. Aria, tu parles vraiment à un sourire ?  Être enfermée ici te rend vraiment cinglée.

Je reportais mon intention sur les livres, un peu frustrée de ne rien trouvée, ce n'était pas mon jour.

Abigail se hissa sur la pointe des pieds et prit un livre au hasard. C'était Au Bonheur des Dames, d'Emile Zola. Elle lu la quatrième de couverture. Il avait l'air d'être intéressant . A côté d'elle, elle vit que la jeune fille était en train de chercher frénétiquement un livre.

- Vous cherchez un livre en particulier ? " demanda-t-elle

Certes, elle n'était là que depuis un peu plus d'une semaine, et n'était encore jamais venu aussi, mais elle pouvait l'aider à trouver son livre. C'était plus facile de faire quelque chose à plusieurs et elles finiraient bien par trouver en fouillant. De plus, ça pouvait être un bon moyen pour sympathiser. Abigail avait vraiment envie de se faire des amis. Elle commençait à avoir des connaissances , petit à petit ... Bon ... Deux pour l'instant. Louison qui était très agréable et Sebastian ... Dont elle ne savait pas quoi en penser. Bref, le problème n'était pas là. Elle fit un sourire amicale à la jeune fille. Si elle ne voulait pas de son aide, elle n'allait pas insister, mais elle serait quand même un peu déçue ...

La question de la jeune fille la surpris une seconde fois, elle n'avait décidément pas l'habitude que l'on sois si extravertie avec elle. Ou du moins que l'on s'en préoccupe.

Elle la regarda alors pour savoir si elle était sérieuse et se redressa. Un sourire qui avait l'air réaliste jonchait le visage de cette fille. Elle réfléchit donc, surprise par ce détail, quelques secondes et décida de faire de même, un jolie sourire comme pour la remercier.

- Euh oui...
Comment suis-je censée lui expliquer ce que je cherchais sans passer pour une folle ou une parano ?

- Je cherchais un livre qui parle de.... De l'histoire de l'institut, des origines des anthropes,.. Histoire d'en savoir un peu plus..

Je souriais tant bien que mal pour faire passer cette requête hésitante. Peut être me trouveras t'elle simplement curieuse ? Mais je ne suis pas certaine que tout le monde apprécie ma curiosité...

Abigail hocha la tête. C'était étrangement intéressant comme recherche. A vrai dire, elle ne c'était jamais posé de questions sur l'institut. Elle était arrivée ici car elle voulait réussir à se maîtriser le plus possible quand elle était en souris. Elle ne savait même pas comment les recherches d'instituts avaient aboutie ici. Il faut dire qu'il y a quelque mois, elle ne croyait même pas au paranormal ... Mais, même s'il elle n'était là que depuis une semaine. Elle s'y sentait bien. Peut être était-ce une confiance aveugle. Mais Abby continuait de ne pas s'en soucier. Si quelque chose devait arriver, alors ça arrivera et advienne que pourra. Autant vivre au jour le jour.

Elle sourit à la jeune fille avant de lui dire. " Je ne pense pas que tu trouveras grand chose d'intéressant ici. C'est la littérature française du XIXe Siècle. Enfin ... Il y a peut être une oeuvre fantastique parlant de métamorphes ... Mais ce serait romancée. Les encyclopédie et autres choses de ce genre se trouve près du bureau de la bibliothécaire ... Je crois. " dit-elle en essayant de se souvenir du plan qu'elle avait rapidement regardé devant l'entrée de la bibliothèque.

Je me détendais quand je la vis hocher la tête sans me regarder soucieusement. Elle me sourit alors encore une fois.

-Je ne pense pas que tu trouveras grand chose d'intéressant ici. C'est la littérature française du XIXe Siècle. Enfin ... Il y a peut être une oeuvre fantastique parlant de métamorphes ... Mais ce serait romancée. Les encyclopédie et autres choses de ce genre se trouve près du bureau de la bibliothécaire ... Je crois.

Je relevai alors la tête et lu la plaque dorée qui ornait le bois de l'étagère.

"Œuvres littéraires du XIXe Siècle." Je rougis soudainement me sentant bête.

"Ah... Merci."
Je regardai alors cette vielle dame dont j'avais hésité à questionné tout à l'heure et me résigna à devoir aller chercher mes bouquins près d'elle.

Je lui souris également pour son aide et me dirigea non loin. La fille avait l'air l'air hésitante mais les livres s'y trouvaient.

La vielle dame me lorgna par-dessus ses lunettes, je l'ignorai et pris un livre au hasard pour partir de son champ de vision au plus vite.

Je n'avais aucune envies de m'installer à une table pour que des étrangers viennent s'y installer, je décida de retourner à mon rayon, peu illuminé, certes, mais peu côtoyé aussi mise à part cette fille. Je me laissai glisser contre le mur.

L'adolescente sembla se rendre compte de son erreur car elle rougit.

- Ah... Merci. " dit-elle avant de partir.
- De rien " répondit Abby. Mais elle se doute que la jeune fille ai entendu quelque chose, celle ci étant déjà loin.

Elle reposa le livre qu'elle tenait dans sa main sur l'étagère. Finalement il ne l’intéressait pas vraiment. Elle continua de chercher un livre intéressant, penchant la tête pour lire les noms inscrit sur la jaquette, ce qui faisait tomber ses long cheveux en cascade. Ah ! Les Misérables de Victor Hugo. Elle en avait déjà entendu parler. Apparemment c'était un classique. Elle le prit et le feuilleta vite fait. Des tonnes et des tonnes de mots et de pages. Elle était sûre de ne pas en connaitre la moitié ... Même dans sa langue maternelle. Mais elle voulait s'efforcer de lire en français pour acquérir un peu de vocabulaire. Certes, elle se débrouillait très bien dans la langue de Molière, mais il lui restait encore beaucoup de lacune. Elle allait se diriger vers le bureau de la bibliothécaire quand elle vit revenir la jeune fille de tout à l'heure.

- Tu as trouvé ce que tu cherchais ? " demanda-t-elle, plutôt curieuse.

La fille l'interpella.

"Tu as trouvée ce que tu cherchais ?"

Je réfléchie quelques instants en lisant le titre du livre.

"Les anthropes et leur histoire." Le livre datait, et peut y avait-il également un morceaux sur la construction de cet institut ?

Je lui souris.
-Oui, merci.

Je baissai à nouveau les yeux sur le bouquin.

C'était quand même plutôt curieux comme recherches. Après, elle avait surement de bonne raisons de faire de telles investigations. Mais elle devait se l'avouer, la curiosité piquait Abigail. Elle voulait lui demander pourquoi recherchait-elle ces choses mais se retint.

- Pourquoi tu fais ce genre de recherche ?

Abigail se mordit la langue. Encore une fois sa pensée avait prit le dessus. Mais finalement, elle ne s'en voulait pas ... Elle était curieuse, et le savait. Pour certains c'était un défaut, pour Abigail c'était une qualité. C'était la curiosité d'apprendre un nouvel instrument qui l'avait poussé à apprendre le violon. Et jamais elle n'avait regretté cet apprentissage, axant ses études dessus. Après, certaines personnes pouvaient trouver la curiosité un peu trop déplacée ... Elle espérait que la jeune fille présente n'était pas de ce genre et n'allait pas l'envoyer paître. Par ailleurs, elle se rendit compte qu'elle ne savait toujours pas son nom.

- Au fait, moi c'est Abigail. " dit-elle poliment.