Rp Laura - Louison

Je glisse ma tête sur l'eau, tout est calme, je m'y sens tellement bien. L'eau est mon élément mais pourquoi la vie était aussi injuste avec moi? Je n'ai rien demandé...J'aimais nager plus que tout...je voulais en faire ma vie. Mais depuis...depuis ce fameux jour, entourée que d'océans, je me devais de rester à l'écart de toutes eaux. Mais enfin aujourd'hui, je peux recommencer à me baigner dans mon élément. Je profite, je profite du silence cassé par de temps en temps le vent soufflant dans les branches des chênes. Je plaque mes cheveux contre ma tête. Il fait tard, c'est la nuit et je suis presque gelée. Mais je n'ai pas la moindre envie de sortir. Je veux rester ici quittes à en mourir. Dix ans que j'ai du contenir mon envie de ne faire qu'un avec l'eau...dix ans. Depuis ce jour où elle est morte. Je souris, repenser à tout ça me fait frissonner et je ne suis pas loin de m'évanouir entre le froid de l'eau et l'émotion. De plus ces derniers temps je ne sais pas trop quoi penser, je ne connais que très peu de monde ici et j'en déteste 1/2 pour sûre...Je me sens seule..d'habitude j'aime la solitude mais là, je me sens vraiment seul et cette fois c'est bien péjoratif. J'ai l'impression que des gens pourrait comprendre ce que je ressens vraiment..parce qu'ici c'est différent. Je soupire et glisse encore une fois sur l'eau avant de fermer les yeux pour être bercé encore une fois par ce silence avant de retourner dans mon chalet.

( Excuses moi, j'avais pas vu )

Je vois un animal s'approcher de moi, somptueux, un renard d'une rousseur parfaite. Je sors doucement de l'eau encore mouillé et attends que mes mains sèches légèrement pour glisser mes mains fines et douces dans son pelage. Il ne réagit pas, ce qui est assez étonnant. Je continue de le caresser, sa fourrure et si douce...J'ai toujours aimé les animaux, c'est même ça d'ailleurs qui m'a valu d'être ce que je suis. Je soupire et le regarde dans ses beaux yeux noirs. Il semble triste..ça se voit. Comme si il craignait quelque chose, qu'il avait peur de lui même. Je ne peux que comprendre cette situation, je prends une serviette à ma gauche pour me sécher. J'aperçois une petite blessure sur sa patte. Je souris...Comment pourra t-il faire pour chasser alors? De plus il doit avoir faim. Je le caresse encore et le fixe dans les yeux, ma mère me disait toujours que j'avais un don, comme si les animaux me comprenait. Je prends ma voix qui se veut la plus douce avant de murmurer.

- Tu es blessé...tu as faim..je peux le voir..et je ne veux que t'aider d'accord? Je ne te veux aucun mal..

Je pense qu'il doit aussi avoir un peu froid vu comme son pelage est court, je glisse ma serviette autour de lui avant de caresser doucement les poils au niveau de sa tête. Ses yeux me contemple avec une certaine admiration mais aussi une certaine agressivité. Je comprends bien qu'il me craigne, c'est normal il se défend. C'est simplement l'instinct de survie, mais je vois qu'il a besoin d'aide.

Je rigole voyons qu'il essaie comme il peut de retirer le bout de tissu. Je souris et la retire pour en recouvrir mon corps. Une fois sec je me rhabille. Je m'assois pour regarder encore l'animal dans les yeux en souriant.

- Tu aimes le poisson? Ou bien l'agneau?

Je sais bien qu'il ne va pas me répondre mais je m'attends simplement à un signe. Je sais qu'il a faim mais je n'ai aucune idée de ce que mange un renard. Je me relève pour me diriger vers un arbre à côté. Je continue de rigoler et de sourire comme une jeune enfant insouciante. Comme si je jouais avec lui, je lui lance quelques regards en souriant.

- Viens...

Je dis en continuant ma marche sur la pointe des pieds pour me sentir plus haute et plus près du haut des grands chênes qui habitent ce terrain. Je souris, je me suis toujours senti bien en extérieur et j'ai tellement pas l'habitude des forêts, chez moi ce n'était que de vastes déserts ou des plages infinies près de la côte.

Je ne tarde pas à arriver devant une grande baie vitrée, je ne préfère pas faire rentrer l'animal par l'entrée principale, il risquerait de fortement affoler les autres pensionnaires. Je soupire et glisse ma clé dans la serrure de la porte de derrière de ma chambre. Je dis rapidement toujours en souriant, d'un signe de tête, à l'animal de rentrer. Il doit je pense sentir l'odeur de la viande stocké dans mon frigo. J'entre d'abord et le regarde attentionnée, j'attends qu'il rentre, il semble hésitant et je le comprend bien, il aurait toutes ses raisons de me craindre. Je soupire et m'assois sur mon lit en attendant toujours de savoir si il entre ou pas pour pouvoir fermer la porte après son entrée.

- Et..j'ai de la pintade..tu aimes la pintade?

Je lui souris et montres le frigo d'un signe de tête, là où se trouve l'animal désossé qui l'attend si il daigne bien rentrer, de plus je pourrais le soigner et j'y tiens. Je m'identifies un peu à ce beau rouquin, je suis aussi perdu et seule. Je comprends ce que c'est, je le comprends même très bien. Je souffle et m'allonge maintenant me laissant tomber gracieusement de tout mon léger poids sur le matelas, la tête sur l'édredon. Je regardes le plafond, c'est bien la première de toute ma vie que je ressens de la solitude.

Je ne peux m'empêcher de sourire quand j'ai vu l'animal bondir sur mon lit réclamant mon attention. Je caressa encore une fois son doux pelage avant de me relever et de me hisser avec force sur mes pieds pour pouvoir être debout. Je me dirige du frigo et ouvre la porte, je sors trois type de viande: De la volaille, de la viande rouge et du poisson. Ne sachant pas ce qu'il aime je lui donne le choix. J'expose le tout dans une grosse assiette que j'installe dans la baignoire, je sais bien qu'il sentira l'odeur et qu'il ira manger là-bas, je ne veux pas qu'il salisse toute la moquette donc je préfère qu'il se nourrisse dans un endroit facile à nettoyer. Quoi de mieux que la baignoire? Je soupire et attends qu'il fasse quelque chose. En attendant, je ferme la porte de ma chambre et attache mes cheveux lisses et noir en queue de cheval comme à mon habitude avant de prendre un livre à ma gauche pour en lui la suite. Je sais comme il peut être énervant qu'on nous dérange lorsqu'on mange. De plus, ma mère me disait toujours de ne pas interrompre un animal quand il mange. Il se peut qu'il interprète mal la chose et pense qu'on veut lui voler sa proie. Je souris en repensant à tous les moments passés avec ma mère. Je ferme les yeux et souffle un peu pour essayer de ne pas pleurer. Je regarde un peu l'animal en souriant pour tenter de penser à autre chose.

Je souris et m'assois sur le sol doucement près de l'animal pour le serrer doucement dans mes bras. Je me souviens donc de sa blessure. Je soupire et vais dans la sale de bain avant de sortir de la trousse à pharmacie une bande et de la pommade. Ce que je pensais être une blessure s'avère être en fait une plaie bien profonde. Je soupire et applique doucement et avec beaucoup de tendresse la pommade sur la marque qui saigne encore légèrement. Je sais qu'appuyer sur sa plaie lui fait mal et j'ai beau être inconsciente du danger, je souhaite quand même éviter qu'il me morde juste parce que j'ai appuyé un peu trop fort. Je souris une fois l'étalage finit et je continue de fixer l'animal dans les yeux.

- Voilà...Attends, je vais te mettre la bande et tu seras tout beau.

Je souris encore et attends un petit instant que la pommade sèche avant de passer la bande autour de la plaie pour garder bien la pommade sur l'emplacement et éviter les infections. Je soupire, j'espère juste qu'il ne va penser que cette bande est une sorte de laisse. Je ne veux pas le domestiquer, loin de là. De plus ça risquerait de le rendre fou d'être privé de sa liberté et je ne souhaite pas ça, en aucun cas. Je veux simplement l'aider.

- Et voilà...

Je souris fière de moi, grâce à mon aide, la plaie cicatrisera plus vite et le sang arrêtera de couler bien plus tôt.

Je le regarde, je sais bien qu'il veut retourner dans la forêt mais je n'ai pas vraiment le choix, il faut au moins attendre qu'il cicatrise, je m'allonge plutôt épuisé sur le sol, sans faire très attention après cette journée des plus fatigantes, je finis par m'endormir à même le sol vêtu de ma simple combinaison-short noire. Bien sûre, je rêvai de ma mère. Souvenirs...souvenirs..que d'affreux souvenirs que son atroce mort. Comment ai-je pu lui faire ça? Je sais bien que je n'étais pas moi, pas humaine, juste cette monstruosité mais tout de même...Je m'en veux tellement, je veux simplement arrêter d'y penser mais c'est impossible. Cet immonde morceaux de ma mémoire ne cesse pas de revenir en boucle dans ma tête, il ne cesse pas de se répéter. J'en peux plus. Je veux l'oublier. Alors je répète ces petits mots en boucle priant pour que ce farfelu stratagème fonctionne:

" Je veux l'oublier, je veux l'oublier, je veux l'oublier, je veux l'oublier, je veux l'oublier, je veux l'oublier..."

A mon plus grand désespoir ceci ne marcha pas le moins du monde, comme je m'en doutais. Oh, si Dieu existe bel et bien, croyez moi, il m'en veux terriblement.

( je vais me coucher, ciao )

Je suis arrachée à mes souvenirs par un petit hurlement silencieux (sisi c'est possible) de ma part. Je me réveille donc en sursaut et vois séparé par peu de mètres le renard qui semble assoupis. Je sens que je transpire un peu dût aux angoisses nostalgiques. Je me mets à genoux pour m'approcher du renard et après avoir essuyé mon visage avec un mouchoir, je pose ma tête doucement près de son corps, de sorte à ce que son pelage me serve un peu d'oreiller mais sans pour autant le gêner. Je le caresse doucement de ma main gauche et essaie comme je peux de vider ma têtes de ces souvenirs horrible. Pourquoi je suis incapable d'oublier tout ça? Des fois j'aimerai devenir amnésique et effacer de ma mémoire cette affreuse partie de ma vie. Je porte mes jambes au niveau de mes épaules pour les serrer contre ma poitrine avec mes bras, de sorte à être en position fœtal sur le sol. J'essaie avec difficulté de ralentir mon rythme cardiaque et ma respiration, tout deux plus élevé qu'il ne le faudrait. Je ne sais pas vraiment quoi faire pour éviter de penser à ça, dès que je ferme les yeux, des images me reviennent. Je tente de penser à quelques chose d'apaisant mais en vain..J'ai peur, j'aimerai que quelqu'un puisse me consoler, tous ces événements ne cessent d'apparaître et encore dans ma tête. J'ai l'impression d'être folle.

J'entends quelques bruits assez indescriptible et je ne vois plus la bête automnale. Je me lève rapidement et aperçois une forme dans un coin d'ombre près de la porte, je m'approche assez inquiète en prenant un livre comme pseudo-arme pour pouvoir me défendre de cette chose peu importe ce qu'elle est. Mes yeux noirs montre clairement ma peur et mon angoisse. J'avance petit à petit, mes pas de plus en plus léger tandis que je m'approche de cette zone d'obscurité. Je tourne rapidement la tête de gauche à droite de sorte à vérifier que la chose ne soit pas venu à plusieurs. Plus je m'approche et plus je ralentis la cadence opposé à la vitesse de battement de mon cœur et de ma respiration. Je regarde rapidement la lune à l'extérieur et en déduit que ce peut-être un métamorphe. Je soupir et pose mon livre sur le lit.

- Oww je vois..Je m'exclame...Ne vous cachez pas, la métamorphose je connais bien...C'est votre nature, pas tellement votre faute.

Je n'entends pas de réponses. M'étais-je trompé sur l'identité de la chose où la personne est-elle simplement apeurée? Je souffle...

- Ow je vois...mais je ne vous veux aucun mal rassurez-vous..

Toujours pas de réponses, j'ai du visiblement me tromper.

Toujours aucune réponse....Je comprends assez vite qu'elle doit être nue. Je n'ai pas le problème des habits moi puisque quand je me mets dans l'aquarium je suis déjà nue. Je soupire et pars dans la salle de bain, je reviens 1 minute plus tard avec une longe serviette que je fais glisser sur le sol jusqu'au coin d'ombre où je vois une fine main pâle la saisir rapidement.

- Couvres toi avec ça...Tu peux sortir maintenant?

Honnêtement, j'ai en horreur la présence des gens mais cette fois ci, j'avais vraiment envie de voir la personne qui devait sûrement être vu la taille de ses mains; une femme. Je m'assois gracieusement sur le lit attendant que la jeune femme ose se montrer. Ma curiosité est décidément vraiment trop grande. J'ai failli en mourir la dernière fois avec Liam et là je dénigre les principes même de mon asociabilité.

- Allez montres-toi..tu peux me faire confiance..

Je soupire et m'approche dangereusement de la zone obscur. Petit à petit, l'écart entre moi et la jeune fille se rétrécit, je me rends bien compte que je dois lui faire peur mais la curiosité fait apparemment de moi une tout autre personne.

Je vois bien que la jeune femme souffre. De mes petits bras maigrichons, j'arrive à la porter pour l'allonger avec difficulté sur le lit. Je vois que la jeune fille, à la peau pâle transpire et grimace de douleur. Je ne sais que faire pour qu'elle se sente mieux, personnellement mes transformations ne sont pas spécialement douloureuse mais assez gênantes. Telle une mère, je vais chercher un chiffon que je mouille d'eau chaude pour le mettre sur son front froid, elle se sentira mieux je pense. Les douleurs et courbatures finiront bien par passer.

- Tu devrais te reposer.

Jusque là, sa présence ne me gêne pas le moins du monde puisqu'elle reste très silencieuse. Je vais chercher un calmant contre la douleur que je dissous dans un verre d'eau que j'approche de ses lèvres.

- Bois ça, ça devrait te soulager.

Je souris en fixant son visage triste et perdu. Je sais que je ne devrais pas faire la morale mais elle aurait du suivre les instructions de l'établissement et s'enfermer dans la cave lors de sa transformation. M'enfin, je me doute bien qu'elle n'avait peut-être pas forcément le choix aussi.

Je souris veillant sur elle d'une manière attentionné et douce.

- Comment tu t'appelles?

Je demande portant une couverture sur ses épaules pour qu'elle se réchauffe. Je me sens comme étrange avec elle, ce n'est pas du tout mon genre d'agir comme ça. Autant dire que si je suivais mes habitudes, je l'aurais laissé se débrouiller seule. Mais étonnamment, je me sentais comme si...comme si je me devais de lui donnait mon aide. J'ai l'impression que si je ne le fais pas le karma ou un autre truc débile dans le genre en sera mécontent. Pourtant, je ne sais pas, je n'ai pas spécialement l'impression de faire ça juste pour faire une bonne action. J'ai l'impression de la comprendre, de me voir moi, plus jeune en elle. Je ne veux pas dire physiquement bien sûre, elle ne me ressemble pas vraiment. Mais dans son regard, je vois une peine et une solitude assez égale à la mienne, que je comprends. Je souris encore caressant ses cheveux avec tendresse amicalement. J'aimerai en savoir plus sur elle, j'aimerai pouvoir comprendre cette jeune fille qui reste assez silencieuse. Ses lèvres ont un teint violet et sa peau et assez pâle, elle a encore froid. J'allume alors le chauffage.

- Bien..

Je n'ajoute rien comme à mon habitude, j'aime tellement profiter du silence, je me lève et m'assois sur mon canapé pour lire un livre, la laissant seule. Il faut qu'elle se repose et dormir lui fera le plus grand bien. A moi aussi d'ailleurs..Je ferme un peu les yeux et me masse mon cou un peu endolori. Des images me reviennent, toujours ces fichus images qui me hantent. Je soupire et mets mes écouteurs, allumant ma musique pour penser à autre chose mais rien..rien ne marche, toujours ces stupides mémoires qui ne cessent de se visionner en boucle dans ma tête. Je prends ma tête entre mes mains et plaque mes cheveux contre ma tête en essayant de me déstresser. Je bouge nerveusement mon pied au rythme de la musique. Il faut que je m'en aille, il faut que je sorte. Je jette un regard discret à la jeune fille qui s'est endormit et je descends à la cave. Je verrouille la porte précipitamment et me déshabille, montant les escaliers pour plonger dans l'aquarium d'eau salé et par ce geste me transformer en se monstre que je suis. C'est l'unique moyen pour que je cesse de penser à ses visions d'horreurs. Au simple contact de l'eau, je sens comme une brûlure profonde au niveau de mes joues. Comme d'habitude, c'est les branchies les premières à apparaître. Je glisse ma tête sous l'eau pouvant respirer sans encombre, le reste de mon corps se transforma vite peu de temps après.