"I'm the sun in the air" Georgia Hopse & Thomas Authier

Arpenter les allées du village c'était bien beau. Mais maintenant, il fallait explorer le centre commercial. Du moins y faire du repérage. Tom n'était pas forcément fan de tout ça mais tant pis. Quand il fallait, il fallait. Il y avait peu de choses qu'il se contraignait à faire. Mais s'il voulait un jour réussir à faire notamment des courses, il fallait bien se motiver. As de la procrastination, le jeune homme n'était cependant pas assez con pour oublier de passer dans le centre commercial non plus.

Ca le faisait royalement chier, il fallait l'avouer, songea-t-il. Chier, vulgaire ? Assurément. Mais depuis quand fallait-il être poli ? Après tout, c'était ses pensées à lui. Perdu dans ces dernières, il manqua de tâcher son sweat-shirt gris en se prenant la glace, qu'une petite fille tenait maladroitement, dans le ventre. Fort heureusement, la boule, vraisemblablement parfum chocolat, ne vint entacher son pauvre vêtement. Un petit sourire naquit sur ses lèvres, répondant au vague "Pardon" que lança la gamine avant de filer.

Il faut dire qu'il avait trouvé quelque chose de bien distrayant.
S'attirant des regards mauvais, une jeune femme se tenait droite en plein milieu du passage, repérable grâce à quelques sacs à ses pieds, et le fait qu'elle était à l'arrêt. Dans ses mains, un paquet de feuilles, vraisemblablement des tracts. Elle les distribuait à qui voulait, ponctuant cela de grands gestes et sûrement de paroles engagées.
Ce n'était pas tant ça qui attirait tant le regard de Thomas, mais surtout l'apparence de la jeune femme - elle était fort à son goût, fine aux traits bien dessinés, un sourire sur ses lèvres, sûrement parce qu'elle défendait une cause qui lui était chère. En fait, il semblait juste à Tom qu'elle souriait, il était trop loin pour en voir assez. Il s'approcha d'un pas assuré d'elle pour lancer, une fois à distance raisonnable :

-C'est pour quoi, ces trucs ?

En disant cela, il désignait ce qu'elle tenait dans les mains, et continuait d'avancer. Le visage de la femme devenait ainsi plus visible et toujours aussi agréable au regard. Elle était vraiment séduisante, enfin entrait pile dans ses critères en tout cas.

Le jolie brunette avait enfilé une jupe noire et un simple t-shirt qu'elle avait confectionné avec peine. Elle avait imprimé sur le devant en de belles grandes lettres les mots "Ne pas aider c'est tuer". Ce slogan pouvait paraître un peu sévère mais elle trouvait qu'il fallait vraiment faire prendre conscience aux gens les horreurs qui se déroulaient autour d'eux. Ils étaient tous d'une naïveté sans noms à suivre bêtement les décisions de l'état. Nous sommes forts et nous avons le pouvoir de changer quelque chose. Alors pourquoi les gens restés endoctrinés ainsi. Elle avait prit dans de nombreux petits sacs une énorme quantité de tracts qu'elle avait imprimé la veille.

Elle noua ses cheveux en une basse queue de cheval et se décida à partir au centre commercial. Le sourire au lèvres, il était apparemment plus appréciable de voir une jeune femme sourire que faire la gueule, elle distribuait les tracts aux inconnus. Elle ajoutait à ça de belles et grandes paroles sur le fait que faire quelques dons était une des seules solutions pour sauver la faune et la flore marine. Il fallait à tout prix les protéger. Après tout, sans algues il n'y avait pas de poisson, ensuite il n'y avait plus d'oiseaux etc...vous rendez-vous vraiment compte que ça aboutirait à la fin du cycle humain. La croissance démographique serait en chute et ne survivraient que les agriculteurs avec leur plantations. Les grandes villes n'auront plus lieu d'être. Sauf qu'un jour, il n'y aura plus assez de ressources pour nourrir les survivants et s'installa une famine mondiale qui entraînera l’éradication de la population mondiale. Tout ça à cause de ces grandes usines qui polluent nos océans. Elle soupira et profita d'un petit moment de pause pour remettre un peu de son rouge à lèvres rosé. Au bout d'un petit instant elle entendit un bruit venant de derrière. Elle reprit son sourire et se tourna afin de fixer le jeune homme qui lui avait adressé la parole. Brun, un visage vraiment original, il avait cet air ténébreux séduisant et surtout cette voix qui était à se damner. Il avait beau être français, ça se voyait à son accent, il avait dans sa voix une certaine classe britannique qui pouvait donner des frissons. Georgia resta statique et impassible puis finit par répondre à sa question.

- Ce que c'est que ces trucs? Hmm..voyons voir..l'avenir de notre monde. Personne n'est capable de se rendre compte et d'agir vraiment. Il faut préserver l'habitat marin. Sans eux nous ne sommes rien. Les grandes monopoles de commerces nous puisent nos océans, nous les polluent. Comment nous allons-faire quand il n'y aura plus rien? Eh bien nous allons nous ruiner à acheter leur produits et nous allons plonger dans la famine tandis que eux nous regarderont depuis leur tours dorées.

Elle afficha ensuite un beau sourire en tendant le tract.

- Il y a une soirée de charité ce samedi, organisé par la société marine Aqualelle. C'est 50 euros l'entrée..y'aura un grand spectacle et le repas est compris. Ensuite aura lieu une enchère de parrains qui sera considéré comme des donations.

- Ce que c'est que ces trucs? Hmm..voyons voir..l'avenir de notre monde. Personne n'est capable de se rendre compte et d'agir vraiment. Il faut préserver l'habitat marin. Sans eux nous ne sommes rien. Les grandes monopoles de commerces nous puisent nos océans, nous les polluent. Comment nous allons-faire quand il n'y aura plus rien? Eh bien nous allons nous ruiner à acheter leur produits et nous allons plonger dans la famine tandis que eux nous regarderont depuis leur tours dorées.

Elle lui sourit d'un sourire absolument charmant, lui tendant un tract qu'il saisit en souriant également.

-Il y a une soirée de charité ce samedi, organisé par la société marine Aqualelle. C'est 50 euros l'entrée..y'aura un grand spectacle et le repas est compris. Ensuite aura lieu une enchère de parrains qui sera considéré comme des donations.


L'annonce du prix eut raison de l'air détendu de Tom. Putain, vraiment ? Ce prix là ?! Mais qu'avaient-ils fumé en décidant de faire un truc aussi cher ?!

-Cinquante euros ? Sérieux ?! S'étonna-t-il à haute voix.

Et il ne regrettait pas du tout à vrai dire sa réaction, elle était bien justifiée. Parce que c'était du vol quoi, défendre les poissons, okay, mais y avait des limites et Tom trouvait que c'était abusé. Il ne se leurrait pas, sur l'argent qu'il donnerait, seule une minorité serait utilisée pour défendre l'environnement et tout, le reste irait dans le porte-monnaie d'un PDG déjà riche.
Enfin... Si c'était ce coût-là pour approcher une fille pareille, il pouvait se le permettre. Après tout il avait les moyens... Mais ça le faisait royalement chier quand même. Il se reprit et...

-Enfin... Si j'y vais en...Bonne compagnie – il ponctua cela d'un petit regard malicieux qui voulait tout dire – après tout.... Ce n'est pas si cher.

Oh là là, mais où avait-il foutu son sens de la discussion si génial.

Il la regarda avec attention plutôt curieux. La jeune femme trouvait que cet homme bien que séduisant avait quelque chose qui lui déplaisait. Il ne semblait pas se soucier de quoi que ce soit. C’était plutôt désespérant, il n’avait rien en quoi croire, il n’avait aucune cause qui lui importait, c’était juste un idiot narcissique et arrogant.

Georgia poussa un long soupir quand le brun eut finit son exclamation. Il trouvait ça trop, comme tous. C’est sûre que quand il s’agit de s’acheter trois différentes chemises à carreaux on veut bien les dépenser mais quand c’est pour sauver des animaux et garantir l’avenir de la planète il n’y avait personne. En plus, il ajouta une phrase empli d’un double sens déplacé qui exaspéra la jeune femme. Elle prit une inspiration avant de débiter calmement l’air sérieuse, pesant bien ces propos.

- Le problème avec les gens narcissique et égoïste comme toi c’est que vous avez aucun avenir. C’est plus triste qu’énervant au final. Oui je te pleins parce que je trouve ça vraiment déprimant que tu te laisses abattre par la société dans laquelle on vit, alors qu’il suffit de regarder autour de toi pour voir comme les choses vont mal. T’es juste un crétin, idiot, sans intérêt et avec aucun esprit spirituel. Je suis sûre que tu te fiches tellement de cette charité que tu es incapable de me dire la couleur de l’image imprimé sur le tracker.