Installation au nouveau chalet ( Rp avec Sebastian Marks )

Ils arrivèrent peu de temps après au chalet Astral. Abigail poussa la lourde porte et observa la pièce commune. C'était la copie conforme du chalet Eclipse. Même meubles, même disposition, même ficus en train de pourrir dans un coin. Abigail soupira. Au moins sur ce plan là, elle ne sera pas dépayser. Elle partit à la recherche d'une chambre et ouvrit la première porte qui venait. A en voir la décoration installée et les vêtements traînant de part et d'autre, elle était déjà occupée. Elle ouvrit donc une deuxième porte. Celle la était libre. Un lit dans le coin gauche; une table de nuit, et une commode. C'est tout ce qu'il y avait. C'était froid et impersonnel. Abigail avait hâte de pouvoir la décorer à son gout. Il faudra qu'elle aille chercher ses posters, photos et même son vieux plaid en patchwork pour redonner un peu de vie à cette endroit. Elle s'allongea sur le lit en regardant le plafond. Elle aurait bien mit un peu de musique, mais son lecteur vynille était resté dans son ancienne chambre. Elle resta quelque minute comme ça puis se rendit compte que Sebastian était toujours là. Elle se redressa sur ses coudes.
- Merci de m'avoir aider à porter la valise " dit-elle

Je lui souris, me sentant un peu exclu. Je pose la valise dans un coin de la petite chambre vide et froide. Je m'approche doucement d'elle, relevant mes manches un peu nerveusement. Je m'assois près d'elle sur le lit.

- On a pas eu le temps de discuter tout à l'heure...

Je souffle. Bah c'est vrai je veux dire, en plus avec l'embrouille avec Esther et le directeur on peut pas dire qu'on se soit vraiment mis au point. C'est pas que ce soit vraiment important pour moi mais c'est tout de même une discussion que je trouve importante et indispensable au final. Je passe une main dans mes cheveux tandis que je baisse mes yeux sur mes chaussures. Je reste silencieux et elle aussi, je dois avouer que c'est assez pesant d'entendre uniquement le bruit de nos respirations. Je décide de commencer à parler.

- Je veux dire, tu m'as avouer ce que tu penses être des sentiments et..bah moi aussi donc quoi?

Pas besoin d'en rajouter, elle voit bien où je veux en venir.

Abigail soupira. Il voyait très bien où il voulait en venir. A vrai dire, elle n'y avait pas réfléchit. Elle n'en avait pas vraiment envie. Enfin, elle aimait bien Sebastian. Elle était bien avec lui. Mais d'un autre côté ... Elle ne savait pas pourquoi. Il y avait quelque chose qui la retenait ... En fait, elle en savait très bien la cause. C'était Leo. Elle pensait encore à lui. Certes, il avait totalement disparu et il n'y avait aucune trace de lui et les inspecteurs ne donnaient pas de grand espoir au niveau de sa survit. Mais ... On ne sait jamais ... Non, non, non. Abigail secoua la tête. Il fallait qu'elle arrête de se faire des idées et qu'elle arrête de rêver. Il fallait qu'elle arrive à tourner la page. Pourquoi devait-elle s’empêcher d'être avec une personne qu'elle appréciait énormément juste car elle avait le stupide espoir que son petit ami soit en vie ... C'est bon. Sa décision était faite. Elle prit la main de Sebastian dans la sienne et le regarda dans les yeux.

- Donc ... On est ensemble ? "

Elle espérait ne pas se faire refouler.

Je la fixe doucement de mes prunelles bleues, un air un peu triste. Je vois pertinemment que quelque chose la retient et même si sa réponse me fait plaisir, je veux pas qu'elle se sente forcer ou quelque chose comme ça, de plus pour moi aussi c'est plutôt dur de tourner la page. Je soupire doucement prenant une grande inspiration.

- Abigail....Je t'apprécie vraiment beaucoup..Je suis pas idiot, non ça c'est sûre, et je vois bien que quelque chose te retient. Je veux pas t’oppresser d'accord en plus pour moi aussi c'est dur de passer à autre chose. Avec toute l'embrouille avec Esther et en plus ma sœur qui débarque. Je crois que c'est pas le bon moment. On devrait se laisser un peu de temps non?

Je veux pas la décevoir et je veux pas lui faire de la peine mais je vois bien que cette situation et la mieux pour elle et moi. On a beau avoir des sentiments l'un pour l'autres, tout paraît trop prématuré, tout s'est passé si vite. Il y a même pas une semaine je la détestais et j'étais encore éperdument amoureux d'Esther. Je pense que se laisser un peu de temps est vraiment la meilleure chose à faire. Je finis par me relever après avoir laissé un baiser sur son front.

- T'es quelqu'un de vraiment bien Abigail...Je préfère qu'on prenne notre temps. Je sais que c'est le mieux pour toi.

Je lui souris amicalement avant de sortir de la chambre la laissant seule assise sur son lit. On se reverra de toutes façon. Ce n'est qu'un au revoir.

Abigail resta seule dans la chambre ... Venait-elle de se prendre un beau râteau ? C'était bien la première fois que ça lui arrivait. Elle se sentit mal, très mal ... Elle qui n'était pas du genre à avouer ses sentiments, ni à faire le premier pas ... Et quand elle le faisait, elle se prenait un vent ... Plus jamais elle ne le ferais dans ce cas. Elle s'allongea dans son lit, roulant sa couverture en boule autour d'elle. Sebastian était un abruti. C'est tout ... Mais elle l'aimait cet abruti ...

Maintenant, elle avait envie de pleurer. Mais elle n'avait pas envie d'avoir envie de pleurer. C'était bon pour les fillettes ce genre de chose. Alors pour essayer de se calmer et de se détendre, elle commença à chantonner une chanson qui lui passait par la tête : " Triangles are my favourite shape, three points where two lines meet. Toe to toe back to back let’s go, my love it’s very late, Till morning comes let’s tessellate. " D'ailleurs, maintenant qu'elle y pensait, elle avait également laisser sa guitare, son ukélélé et son violon dans l'autre chalet. Il allait vraiment falloir qu'elle y retourne pour récupérer ses dernières affaires. Toujours en pensant, elle continua à chanter " Three guns, one goes off – one’s empty – one’s not quick enough. One burn – one red – one grin, search the graves while the camera spins. " C'est ainsi qu'elle finit par s'endormir malgré le fait que le soleil n'était encore qu'au zénith.