Jean-Yves Cariou

"C'est un roc, c'est un pic, c'est un cap ! Un cap ? Que dis-je ? C'est une péninsule !"

Jean-Yves Cariou est né le 12 décembre 1949 à Pont-L'Abbé, Pays Bigouden, Finistère, Bretagne, France. Il est agriculteur. Il s'est arrêté avant le Certificat d'études comme on l'appelait à l'époque, et parle donc un français approximatif mêlé de bretonnismes.




Jean-Yves n'est pas un homme commode. Il s'énerve très rapidement et a alors tendance à tout balancer et agonir d'injures quiconque se dresse sur son passage. Il est volontiers pantouflard, possède une hygiène douteuse du fait de l'absence d'eau courante chez lui (il a hérité de la maison de son père et l'a laissée en l'état) et est surtout un irrécupérable macho. Pour lui, la gent féminine devrait "rester à sa place" et "si les femmes ont de plus petits pieds, c'est pour passer derrière le lavabo". Cela ne l'a pas aidé dans ses relations amoureuses. Il a cependant un bon fond et peut se révéler très gentil avec les personnes qu'il apprécie, voire même tout sacrifier pour elles. Il est économe au possible (on pourrait dire radin) pour lui les choses sont pratiques ou n'ont pas lieu d'être achetées. Ce qui fait qu'il n'a aucun sens du goût. C'est un incorrigible gourmand qui vendrait son âme pour un bon petit plat.


Jean-Yves, était, quand il était jeune, un très beau jeune homme aux traits forts mais rempli de charisme. L'âge aidant, ses cheveux châtain clair ont tourné au gris, et sa silhouette athlétique s'est tassée. Ses joues se sont empâtées et marbrées de rides et il accuse désormais un embonpoint peu gracieux. Il conserve une cicatrice à l'extrémité du sourcil droit et ne possède plus d’empreinte digitale sur l'index de la main droite suite à un regrettable incident avec un taille-haie qui s'est emballé. Son grand nez n'a jamais été un complexe (il faut dire qu'il ne s'est jamais préoccupé de son apparence), mais il n'est pas assez cultivé pour se comparer à Cyrano de Bergerac. Il est petit et trapu ce qui lui confère une grande force physique.



Jean-Yves a vécu toute sa vie dans une relative pauvreté. L'exploitation de son père qu'il lui a légué n'a jamais été très productive et a toujours fourni juste de quoi vivre chichement. Il est cependant passionné par son métier qui occupait toute sa vie jusqu'à il y a quelques mois. Il a perdu sa mère très tôt. Son éducation a été dirigé d'une main de fer par son père, très sévère. Jean-Yves sait donc vivre "à la dure". Il a eu quelques aventures féminines lorsqu'il était jeune puis s'est marié avec une cousine lointaine, Odette Le Guen. Ils ont eu un fils, Nathan, avec qui les rapports ont été conflictuels. Celui-ci est devenu chirurgien ophtalmologique, a quitté Pont l'Abbé pour Paris et n'a que rarement contacté ses parents depuis. Jean-Yves a ensuite perdu sa femme alors qu'il avait à peine cinquante ans, se retrouvant totalement seul. Il a reporté tout l'amour dont il était capable sur un animal, sa génisse Marguerite, qui, elle, ne risquait absolument pas de le trahir. Quelques mois après que celle-ci ait vêlé pour la première fois, il s'est réveillé entièrement couvert de boue dans un champ, quelques herbes entre les dents et transi de froid. Il a remarqué que cela se produisait dès qu'il mangeait des légumes. Ce qui ne l'a pas dérangé outre mesure étant donné que c'était Odette qui le forçait à manger des légumes, qu'il a toujours détesté ça et le faisait seulement pour avoir bonne conscience. Plus tard, le journal local a signalé la présence d'une vache errante dans le bourg de Pont l'Abbé, et c'est là qu'il a fait le lien. Il a découvert l'Institut dans des circonstances obscures et a jeté ses convictions, son côté casanier (il n'a jamais quitté sa petite bourgade natale) et son esprit carthésien dans la fosse à lisier; pour s'exiler dans les Alpes. Il est un véritable anachronisme au sein de cet établissement.


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