« La nature est celle qui, jamais, ne te trahira. » Charlie et Sebastian

Je traînais, flânais, mes pieds foulant le sol boueux de la forêt et mes lèvres légèrement entrouverte profitait de l'oxygène gentiment offerte par les bonhommes feuillus. Mes mains se posèrent doucement sur la fine écorce d'un que je tâtonna un peu avant de déposer ma tête contre lui. Abigail est parti à son concert...et a changé de chambre. Elle s'est battu avec Esther et je ne sais toujours pas si elle est renvoyé ou pas. Mon ex est parti après que j'ai couché avec elle ce qui me fait passer pour un gros connard. C'est peut-être ce que je suis à vrai dire non? Enfin, j'ai couché avec Abigail...avec Esther...ensuite re-Abigail enfin presque et je flirt avec Vesper. Je crois bien que je suis devenu celui que je ne souhaite pas être. Je m'appuie doucement contre l'arbre me laissant doucement glisser. Je fixe avec attention ma montre...Mon alarme sonne me rappelant que je n'ai que peu de temps avant ma transformation. Je la désactive, j'en ai que faire. Je crois qu'en fait je souhaite me transformer en corbeau et ne plus jamais redevenir humain. Tout semble être plus simple. Et au moins les autres ne me juge pas. On m'a jugé toute ma vie...Je ne veux pas recommencer.

( Merde je me suis gouré de personne...Bon pas grave j'rp avec Seb et je vais m'arranger avec Emma...)

Je n'aime pas me sentir changer. Ce n'est pas douloureux mais c'est comme si tout mes sens se perdaient d'un coup, comme si je m’évanouissais mais que j'étais encore présent au fond de mon esprit. Je laisse mon regard azur se porter sur mes bras commençant à se couvrir de petites plumes noires. J'étire doucement mon poignet. Ma peau se transformant légèrement, mon corps se retrouve légèrement caressé par un léger frisson pas désagréable ni plaisant. J'étire avec douceur mon cou pour ne pas le fracturer car c'est le moment de la journée où celui-ci se trouve être le plus sensible. Une petite brûlure se fait sentir lorsque le haut de mon crâne commence à muter. Je tourne ma tête de gauche à droite avec rapidité me sentant épié. Mon sens d'animal ne se trompe que très rarement et je n'aime pas l'idée qu'une personne soit à proximité de moi. La seule que j'ai laissé m'approcher c'est Abigail mais je crois que même mon instinct semblait reconnaître la confiance que je lui accorde. Je sens me vêtements se transformer en un plumage charbon et tandis que je me retrouve plus qu'à quelques mètres du sol hissé sur mes deux pattes, j'étends les ailes et je sens la noirceur de mon instinct prendre possession de mes prunelles bleues. Ça y est, Il a prit ma place.

Il soupira, la légère brise nocturne chatouillant ses pattes nues. Il leva la tête doucement de sorte à fixer le ciel. Son regard fixa une petite branche de chêne, légèrement feuillu, rouille, au vu de la saison. Un petit animal régnait sur l'imposant arbre. En temps normal le corbeau aurait eu bien peur, ces choses là ne lui font guère du bien et ne lui veulent que douleur et pleurs. Enfin...Il n'était pas capable de pleurer mais il savait que c'était lié à la tristesse et à la peine, émotion qu'il arrivait à ressentir contrairement à ses semblables. Il était spécial et en profitait bien pour narguer les autres. Il était plus fort, il était plus sensible, bien plus intelligent, plus humain. Solitaire, l'écart des autres ne l'avait jamais dérangé. On le traitait de monstre, anormal, sorcière...créature du mal...Il trouvait d'ailleurs ça ironique car il savait au vu de la peur qu'il provoquait sur les humains que ceci pensaient exactement ça de toute sa race.

Il poussa un petit bâillement, que le petit chaton interpréterai sûrement par un " croak " et ouvrit ses ailes effectuant un battement sur ses frêle patte pour s'élancer dans le ciel obscur il se trouva proche du prédateur. Intelligence supérieure, il voyait dans le regard de la bête qu'il était perdu et apeuré. Il pouvait donc le narguer, exposant sa chair douce et tendre devant les lèvres du monstre sans que rien ne puisse arriver. De plus, il était plus fort et en cas de danger il activerait la mode lâche pour caresser les nuages fondus dans le ciel.